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Tout le matériel mis à jour et les annonces pour la série d'ateliers R du CSBQ se trouvent maintenant sur le site web de la série d'ateliers R du CSBQ. Veuillez mettre à jour vos signets en conséquence afin d'éviter les documents périmés et/ou les liens brisés.
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Ateliers R du CSBQ
Cette série de 10 ateliers guide les participants à travers les étapes requises afin de maîtriser le logiciel R pour une grande variété d’analyses statistiques pertinentes en recherche en biologie et en écologie. Ces ateliers en libre accès ont été créés par des membres du CSBQ à la fois pour les membres du CSBQ et pour la grande communauté d’utilisateurs de R.
Le contenu de cet atelier a été révisé par plusieurs membres du CSBQ. Si vous souhaitez y apporter des modifications, veuillez SVP contacter les coordonnateurs actuels de la série, listés sur la page d'accueil
Atelier 4 : Modèles linéaires
Développé par : Catherine Baltazar, Bérenger Bourgeois, Zofia Taranu, Shaun Turney, Willian Vieira
Résumé : Dans cet atelier, vous apprendrez comment effectuer des modèles linéaires fréquemment utilisés en écologie tels que la régression simple, l’analyse de variance (ANOVA), l’analyse de covariance (ANCOVA) et la régression multiple avec le logiciel R. Après avoir vérifié les postulats de ces modèles (visuellement et statistiquement) et transformé vos données si nécessaire, l’interprétation des résultats et leur représentation graphique n’auront plus de secrets pour vous!
Lien vers la nouvelle présentation Rmarkdown
S'il vous plaît essayez-la et dites aux coordonnateurs des ateliers R ce que vous en pensez!
Lien vers l'ancienne présentation Prezi
Téléchargez les scripts R et les données pour cet atelier :
Objectifs d'apprentissage
- Régression linéaire simple
- Test de t
- Analyse de la variance (ANOVA)
- ANOVA à deux critères de classification
- ANOVA non équilibrée
(section avancée et optionnelle) - Analyse de la covariance (ANCOVA)
- Régression linéaire multiple
1. Aperçu
1.1 Définir la moyenne et la variation
En science, on s'intéresse souvent à déterminer les relations entre des variables. Dans cet atelier, nous apprendrons comment utiliser des modèles linéaires, un ensemble de modèles qui quantifie les relations entre des variables.
On commencera par définir deux concepts-clés pour comprendre les modèles linéaires: la moyenne et la variation. La moyenne est une mesure de la valeur moyenne d'une population. Supposons que nous avons une variable aléatoire x, comme la grandeur des personnes dans une salle, et que nous voulons représenter les patrons de cette variable. En premier lieu, on peut utiliser la moyenne (qui peut être calculée de plusieurs manières).
Par contre, la moyenne ne peut pas représenter une population au complet. On peut aussi décrire une population à l'aide de mesures de variation. La variation est la dispersion (ou l'écart) des observations autour de la moyenne. Par exemple, il y a peu de variation si tout le monde dans une salle ont presque la même grandeur, et beaucoup de variation si plusieurs personnes sont de grandeurs très différentes. L'écart moyen, la variance, l'écart type, et le coefficient de variation (ou l'écart type relatif) sont tous des mesures de variation que nous définirons ci-dessous. On peut mesurer l'écart de chaque élément par rapport à la moyenne:
Avec l'écart de tous les éléments, on peut calculer l'écart moyen:
Afin de transformer tous les variables en valeurs positives sans utiliser de valeurs absolues, on peut mettre chaque valeur au carré. On obtient alors la variance:
Par contre, en mettant toutes les valeurs au carré, on change les unités de nos variables. Si on reprend notre exemple des grandeurs de personnes dans la salle, la variance sera en m2, une unité qui n'est plus pertinente pour notre question initiale. Pour transformer ces valeurs en unités appropriées, on peut calculer l'écart type:
Finalement, pour exprimer le coefficient de variation (également nommé l'écart type relatif) en pourcentage, nous avons:
1.2 Les modèles linéaires
Dans les modèles linéaires, on utilise les concepts de moyenne et de variation pour décrire la relation entre deux variables. On dit “modèles linéaires”, parce qu'ils décrivent la relation entre variables avec une droite:
où
est la variable réponse,
est l'ordonnée à l'origine de la droite de régression,
est le coefficient de variation de la 1ère variable explicative,
est le coefficient de variation de la pème variable explicative,
est la variable explicative continue pour la première observation,
est la variable explicative continue pour la pième observation,\\
sont les résidus du modèle (i.e. la variance inexpliquée).
La variable réponse () est la variable que nous voulons expliquer, ou la variable dépendante. Il n'y a qu'une variable réponse. Les variables explicatives () sont des variables qui peuvent (potentiellement) expliquer la variable réponse. Celles-ci sont les variables indépendantes. On peut inclure une ou plusieurs variables explicatives. Par exemple, supposons que nous voulons expliquer la variation en grandeur des personnes dans cette salle. La grandeur est la variable réponse. Des variables explicatives peuvent être l'âge ou le sexe.
Dans les modèles linéaires, les variables réponses doivent être continues, mais les variables explicatives peuvent être continues ou catégoriques. Une variable continue a une infinité de valeurs possibles. Une variable catégorique a un nombre limité de valeurs possibles. L'âge, la température, et la latitude sont des variables continues. Le sexe, le stade de développement, et le pays sont des variables catégoriques. Pour les variables explicatives continues, le modèle linéaire évalue s'il y a une corrélation significative entre la variable réponse et la ou les variables explicatives. Pour les variables explicatives catégoriques, le modèle linéaire évalue si la valeur moyenne de la variable réponse diffère significativement entre les différents niveaux (ou groupes) des variables explicatives. Ceci deviendra plus clair en explorant les types de modèles linéaires dans les sections suivantes.
Dans presque tous les cas, les variables explicatives n'expliquent pas toute la variation dans la variable réponse. Par exemple, le sexe et l'âge ne ne seront pas assez pour prédire la grandeur de chaque personne parfaitement. La variation qui reste inexpliquée sont les résidus, ou l'erreur.
Le but d'un modèle linéaire est de trouver la meilleure estimation des paramètres (les variables β), puis d'évaluer la qualité de l'ajustement (“goodness of fit”) du modèle. Plusieurs méthodes ont été développées pour calculer l'intercept et les coefficient de modèles linéaires. Le choix approprié dépend du modèle. Le concept général de ces méthodes consiste de minimiser les résidus.
Selon le type et le nombre de variables explicatives considérées, différents outils statistiques peuvent être utilisés pour évaluer ces relations entre variables. Le tableau ci-dessous liste les 5 types d'analyses statistiques abordées dans cet atelier:
Analyse statistique | Type de variable réponse Y | Type de variable explicative X | Nombre de variables explicatives | Nombre de niveaux k |
---|---|---|---|---|
Régression linéaire simple | Continue | Continue | 1 | |
Test de t | Catégorique | 1 | 2 | |
ANOVA | Catégorique | 1 (ANOVA à un facteur), 2 (ANOVA à deux facteurs) ou plus | 3 ou plus | |
ANCOVA | Continue ET catégorique | 2 ou plus | 2 ou plus | |
Régression multiple | Continue | 2 ou plus |
1.3 Conditions de base du modèle linéaire
Pour être valide, les modèles linéaires s'appuient sur 4 conditions de base. Si les 4 conditions ne sont pas respectées, les résultats du modèle ne peuvent pas être interprétés de façon valable.
- Les résidus sont indépendants
- Les résidus suivent une distribution normale
- Les résidus ont une moyenne de 0
- Les résidus sont homoscédastiques (i.e. leur variance est constante)
Notez que ces 4 conditions concernent les résidus, et non les variables réponses ou explicatives. Les résidus doivent être indépendants, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de structure manquante dans le modèle (comme une autocorrélation spatiale ou temporelle). Les résidus doivent aussi suivre une distribution normale avec une moyenne de 0, signifiant que la majorité des résidus ont une valeur proche de 0 (i.e. l'erreur est très petite) et que la distribution est symmétrique (i.e. la variable réponse est sous-estimée autant qu'elle est surestimée). Les residus doivent être homoscédastiques, c'est-à-dire que l'erreur ne change pas beaucoup quand les variables explicatives changent de valeur.
Dans les section suivantes, nous ne répétons pas les conditions ci-dessus pour chaque modèle. Prenez conscience, par contre, que ces conditions de base s'appliquent à tous les modèles linéaires, incluant tous ceux qui seront abordés ci-dessous.
1.4 Statistiques de tests et p-values
Une fois que le modèle a été exécuté dans R, on reçoit une sortie du modèle composé de plusieurs éléments. Comprendre chacun de ces éléments et identifier les éléments pertinents de la sortie demande un peu de pratique. La sortie inclut une estimation des paramètres (les variables β), ainsi que des statistiques de tests. Le statistique de test dépend du modèle linéaire employé (t est le statistique de test pour la régression linéaire et le test de t, et F est le statistique de test pour l'ANOVA).
Dans un modèle linéaire, l'hypothèse nulle est typiquement qu'il n'y a aucune relation entre deux variables continues, out qu'il n'y a pas de différence entre les niveaux d'une variable catégorique. Plus la valeur absolue d'un statistique de test est grande, moins il est probable que l'hypothèse nulle soit valide. La probabilité exacte se trouve dans la sortie du modèle, et s'appelle le “p-value”. On peut penser au p-value comme la probabilité que l'hypothèse nulle est valide, malgré que c'est une simplification. (Plus précisément, le p-value est la probabilité que, étant donné que l'hypothèse nulle est valide, la magnitude du statistique de test serait plus grande ou égale à le statistique de test réellement observé.) Par convention, si un p-value est inférieur à 0.05 (5%), l'hypothèse nulle est rejetée. Cette valeur de seuil s'appelle α (alpha). Si on rejette l'hypothèse nulle, on dit alors que l'hypothèse contraire est soutenue: il y a une relation significative entre variables ou une différence significative entre groupes. Notez qu'on ne “prouve” pas d'hypothèses, mais qu'on les soutient ou on les rejette.
1.5 Flux de travail
Dans cet atelier, nous explorerons plusieurs types de modèles linéaires. La création et l'interprétation de chaque modèle diffère dans les détails, mais les principes généraux et le flux de travail s'appliquent à tous les types. Pour chaque modèle, on suivra donc les étapes de travail suivantes:
- Visualiser les données (ceci peut aussi se faire plus tard)
- Créer un modèle
- Tester les 4 conditions de base du modèle
- Ajuster le modèle si les conditions de base ne sont pas respectées
- Interpréter les résultats du modèle
2. Régression linéaire simple
La régression linéaire simple est un type de modèle linéaire qui contient seulement une variable explicative continue. La régression détermine si les deux variables (1 explicative, et 1 réponse) sont significativement corrélés.
Une régression linéaire simple concerne deux paramètres qui doivent être estimés: l'ordonnée à l'origine (β0) et un coefficient de corrélation (β1).
La méthode des moindres carrés est la méthode la plus couramment utilisée, et est employée par défaut dans la fonction lm()
dans R. La méthode des moindres carrés fait passer une droite de manière à minimiser la somme des distances verticales au carré entre la droite et les données observées : autrement dit, la méthode vise à minimiser les résidus.
Cliquez ci-dessous pour plus de détails mathématiques.
2.1 Effectuer un modèle linéaire
En utilisant le jeu de données bird
, nous allons exécuter une première régression linéaire sur l'abondance maximale en fonction de la masse.
Dans R, une régression linéaire est implémentée à l'aide de la fonction lm()
de la librairie stats
:
lm (y ~ x)
Note : Avant d'utiliser une nouvelle fonction dans R, vous devriez vous référer à sa page d'aide (?nomdelafonction ) afin de comprendre comment utiliser la fonction ainsi que les paramètres par défaut. |
- | Charger et explorer les données
# Chargez les paquets et le jeu de données bird library(e1071) library(MASS) setwd("~/Desktop/...") # N'oubliez pas de spécifier votre répertoire de travail (note: le vôtre sera différent de celui-ci) bird<-read.csv("birdsdiet.csv") # Visualisez le tableau de données : names(bird) str(bird) head(bird) summary(bird) plot(bird)
Le jeu de données bird contient sept variables:
Nom de la variable | Description | Type |
---|---|---|
Family | Nom de la famille | Chaînes de caractères |
MaxAbund | Abondance la plus élevée observée en Amérique du Nord | Continue/numérique |
AvgAbund | Abondance moyenne sur tous les sites en Amérique du Nord | Continue/numérique |
Mass | Taille corporelle en grammes | Continue/numérique |
Diet | Type de nourriture consommée | Catégorique – 5 niveaux (Plant; PlantInsect; Insect; InsectVert; Vertebrate) |
Passerine | Est-ce un passereau? | Binaire (0/1) |
Aquatic | Est-ce un oiseau qui vit principalement dans ou près de l'eau? | Binaire (0/1) |
Notez que Family, Diet, Passerine, et Aquatic sont tous des variables catégoriques, malgré le fait qu'ils soient encodés de façons différentes (chaîne de caractères, catégorique, binaire).
Nous sommes maintenant prêts à exécuter le modèle linéaire :
- | Régression de l'abondance maximale en fonction de la masse
lm1 <- lm(bird$MaxAbund ~ bird$Mass) # où Y ~ X signifie Y "en fonction de" X>
2.2 Validation des conditions de base
- | Graphiques de diagnostic
opar <- par(mfrow=c(2,2)) # Permet de créer les graphiques dans un panneau 2 x 2 plot(lm1) par(opar) # Remet la fenêtre graphique à un seul panneau
Vérifier l'indépendance
Les modèles linéaires s'appliquent seulement aux données indépendantes. En d'autres mots, le yi correspondant à une certaine valeur xi ne doit pas être influencée par d'autres valeurs xi. Si vos données contiennent une certaine forme de structure de dépendance, comme une corrélation spatiale ou temporelle, l'hypothèse de l'indépendance est invalide.
Malheureusement, il n'existe pas un graphique de diagnostique simple pour vérifier l'indépendance. Au contraire, il faut considérer son jeu de données avec soin et prudence. Est-ce qu'il y a un structure présente dans vos données qui crée une dépendance entre observations? Si les données s'agissent d'une série temporelle (donc, les observations proviennent des mêmes sites à plusieurs reprises), ou que plusieurs observations proviennent d'un même organisme, l'hypothèse d'indépendance est invalide. Il faut donc choisir un autre type de modèle.
Vérifier l'homoscédasticité et la moyenne résiduelle de 0
Graphique des résidus vs. valeurs prédites - Le premier graphique de diagnostic est créé avec la fonction plot(lm1)
. Ce graphique illustre la dispersion des résidus en fonction des valeurs prédites par le modèle de régression linéaire. Chaque point représente la distance entre la variable réponse et la réponse prédite par le modèle.
- Si les résidus sont dispersés de façon aléatoire autour de la ligne de 0, la relation est linéaire et la moyenne des résidus est 0.
- Si les résidus forment une bande horizontale approximative autour de la ligne de 0, la variance des résidus est homogène (donc, ils sont homoscédastiques).
- Si les résidus sont organisés en forme d'entonnoir, les résidus ne sont pas homoscédastiques.
Graphique “Scale-location” - Le troisième graphique de diagnostique permet de vérifier si la dispersion des résidus augmente pour une valeur prédite donnée (i.e. si la dispersion des résidus est causée par la variable explicative). Si la dispersion augmente, la condition de base d'homoscédasticité n'est pas respectée.
Vérifier la normalité des résidus
Diagramme quantile-quantile (Q-Q) - La normalité des résidus peut être évaluée à l'aide d'un diagramme quantile-quantile. Ce graphique compare la distribution de probabilité des résidus du modèle à une distribution de probabilité de données normales. Si les résidus standardisés se trouvent près d'une ligne 1:1, les résidus peuvent être considérés comme normalement distribués.
Dans ce cas-ci, les points ne sont pas bien alignés sur la droite, ce qui suggère que les résidus ne sont pas distribués normalement.
Influence des observations aberrantes
Diagramme de résidus vs. influence - En plus de valider les hypothèses de bases ci-dessus, on s'intéresse aussi à déterminer si certaines observations ont une forte influence. Bien qu'on ne teste pas un test de condition de base, ceci peut influencer notre interprétation des données. Si une ou certaines observations sont aberrantes (dont, si elles ont des valeurs très différentes des autres), le modèle peut être mal ajusté en raison de leur influence exagérée sur la calculation du modèle. Si (et seulement si!) ces observations correspondent à des erreurs de mesure ou à des exceptions, elles peuvent être retirées du jeu de données.
2.3 Normalisation des données
Dans l'exemple précédent, les résidus du modèle ne suivaient pas une distribution normale, alors la condition de base de normalité est invalide. On peut quand même utiliser un modèle linéaire si on réussit à normaliser les données, afin de respecter la condition de normalité. L'étape suivante est donc de normaliser les données à l'aide de transformations mathématiques. Souvent, si on normalise les variables explicatives et/ou réponses, les résidus suivent une distribution normale. En plus des diagramme QQ, on peut évaluer la normalité d'une variable en traçant un histogramme avec la fonction hist()
, et en vérifiant visuellement que la variable suit une distribution normale. Par exemple :
- | Vérifier la normalité des données: fonction hist()
# Graphique Y ~ X et la ligne de régression plot(bird$MaxAbund ~ bird$Mass, pch=19, col="coral", ylab="Maximum Abundance", xlab="Mass") abline(lm1, lwd=2) ?plot # Pour obtenir plus de détails sur les arguments de la fonction plot(). # Allez voir colours() pour une liste de couleurs. # Les données sont-elles distribuées normalement ? hist(bird$MaxAbund,col="coral", main="Untransformed data", xlab="Maximum Abundance") hist(bird$Mass, col="coral", main="Untransformed data", xlab="Mass")
Une troisième façon d'évaluer la normalité des données est d'utiliser le test de Shapiro-Wilk (fonction shapiro.test()
), qui compare la distribution des données observées à une distribution normale.
Les hypothèses nulle et contraire sont:
H0: les données observées sont distribuées normalement
H1: les données observées ne sont pas distribuées normalement
Les données observées peuvent être considérées comme normalement distribuées lorsque la valeur de p calculée par le test de Shapiro-Wilk est supérieure au seuil α (généralement 0.05).
- Tester la normalité avec la fonction shapiro.test()
# Teste l'hypothèse nulle que l'échantillon provient d'une population distribuée normalement shapiro.test(bird$MaxAbund) shapiro.test(bird$Mass) # Si p < 0.05, la distribution n'est pas normale # Si p > 0.05, la distribution est normale
On peut également évaluer l'asymétrie d'une distribution avec la fonction skewness()
:
- Tester la normalité: fonction skewness()
skewness(bird$MaxAbund) skewness(bird$Mass) # Une valeur positive indique une asymétrie vers la gauche (i.e. left-skewed distribution) # tandis qu'une valeur négative indique une asymétrie vers la droite (i.e. right skewed distribution).
Les histogrammes, le test de Shapiro-Wilk, et le coefficient d'asymétrie (“skewness”) indiquent tous que les variables doivent être transformées afin de respecter la condition de normalité (e.g. une transformation log10).
2.4 Transformation des données
Lorsque la condition de normalité n'est pas respectée, les variables peuvent être transformées afin d'améliorer la normalité de leur distribution en respectant ces règles :
Type de distribution | Transformation | Fonction R |
---|---|---|
Asymétrie positive modérée | sqrt(x) | |
Asymétrie positive importante | log10(x) | |
Asymétrie positive importante | log10(x + C) où C est une constante ajoutée à chaque valeur de x afin que la plus petite valeur soit 1 |
|
Asymétrie négative modérée | sqrt(K - x) où K est une constante soustraite de chaque valeur de x afin que la plus petite valeur soit 1 |
|
Asymétrie négative importante | log10(K - x) |
Dans notre cas, une transformation logarithmique (log10) devrait être utilisée et enregistrée dans le tableau de données bird
. Le modèle peut ainsi être exécuté, vérifié, et interprété.
- | Transformation de données
# Ajoutez les variables transformées au tableau bird$logMaxAbund <- log10(bird$MaxAbund) bird$logMass <- log10(bird$Mass) names(bird) # pour visualiser le tableau avec les nouvelles variables hist(bird$logMaxAbund,col="yellowgreen", main="Log transformed", xlab=expression("log"[10]*"(Maximum Abundance)")) hist(bird$logMass,col="yellowgreen", main="Log transformed", xlab=expression("log"[10]*"(Mass)")) shapiro.test(bird$logMaxAbund); skewness(bird$logMaxAbund) shapiro.test(bird$logMass); skewness(bird$logMass) # Refaire l'analyse avec les transformations appropriées lm2 <- lm(bird$logMaxAbund ~ bird$logMass) # Reste-il des problèmes avec ce modèle (hétéroscédasticité, non-indépendance, forte influence)? opar <- par(mfrow=c(2,2)) plot(lm2, pch=19, col="gray") par(opar)
2.5 Sortie du modèle
Une fois que les hypothèses (ou conditions) de base ont été validées, les résultats du modèle peuvent être interprétés. On obtient nos résultats avec la fonction summary()
.
- | Sortie du modèle: summary()
# Examinons les coefficients du modèle ainsi que les valeurs de p summary(lm2) # Vous pouvez faire apparaître seulement les coefficients lm2$coef # Quoi d'autre ? str(summary(lm2)) summary(lm2)$coefficients # où Std. Error est l'erreur type de chaque coefficient summary(lm2)$r.squared # Coefficient de détermination summary(lm2)$adj.r.squared # Coefficient de détermination ajusté summary(lm2)$sigma # Erreur type résiduelle (racine du carré moyen de l'erreur) # etc. # Vous pouvez également vérifier l'équation du coefficient de détermination (R<sup>2</sup>)par vous-mêmes : SSE <- sum(resid(lm2)^2) SST <- sum((bird$logMaxAbund - mean(bird$logMaxAbund))^2) R2 <- 1 - ((SSE)/SST) R2
La sortie de cette fonction présente tous les résultats du modèle :
lm(formula = logMaxAbund ~ logMass, data = bird) Residuals: Min 1Q Median 3Q Max -1.93562 -0.39982 0.05487 0.40625 1.61469 Estimate Std. Error t value Pr(>|t|) (Intercept) 1.6724 0.2472 6.767 1.17e-08 *** logMass -0.2361 0.1170 -2.019 0.0487 * --- Signif. codes: 0 ‘***’ 0.001 ‘**’ 0.01 ‘*’ 0.05 ‘.’ 0.1 ‘ ’ 1 Residual standard error: 0.6959 on 52 degrees of freedom Multiple R-squared: 0.07267, Adjusted R-squared: 0.05484 F-statistic: 4.075 on 1 and 52 DF, p-value: 0.04869
Les coefficients de régression du modèle et leur erreur type se trouvent dans les deuxième et troisième colonnes du tableau de la régression, respectivement. Donc,
β0 = 1.6724 ± 0.2472 est l'ordonnée à l'origine (± e.t.) du modèle de régression,
β1 = -0.2361 ± 0.1170 est la pente (± e.t.) du modèle de régression.
et finalement : logMaxAbund = 1.6724 (± 0.2472) - 0.2361 (± 0.1170) x logMass représente le modèle paramétré.
Les valeurs de t et leurs p-values (dans les 4ème et 5ème colonnes du tableau, respectivement) testent si les coefficients de régression diffèrent significativement de zéro. Dans notre cas, on voit que la variable logMass a une influence significative sur la variable logMaxAbund parce que le p-value associée à au coefficient de variation (i.e. la pente) du modèle de régression est inférieure à 0.05. De plus, la relation entre ces deux variables est négative, car le coefficient de variation du modèle a une valeur négative.
Rappel: Une corrélation entre deux variables n'implique pas nécessairement une relation de causalité. Inversement, l'absence de corrélation entre deux variables n'implique pas nécessairement une absence de relation entre ces deux variables; c'est le cas, par exemple, lorsque la relation n'est pas linéaire.
L'ajustement d'un modèle de régression linéaire est donné par le R2 ajusté (ici 0.05484). Cette valeur mesure la proportion de variation qui est expliquée par le modèle.
Pour plus de détails à propos de son calcul, cliquez ci-dessous:
Le R2 ajusté varie entre 0 et 1. Plus ce coefficient est élevé (donc, plus qu'il s'approche de 1), plus le modèle est bien ajusté aux données. Dans ce cas-ci, la relation entre les variables logMaxAbund et logMass est très faible.
La dernière ligne de la sortie du modèle représente la statistique F du modèle et le p-value qui y est associée. Si la valeur de p est inférieure à 0.05, le modèle de régression décrit mieux la relation entre les variables qu'un modèle nul.
2.6 Visualisation graphique
Les résultats d'une régression linéaire sont généralement illustrés par un graphique de la variable réponse en fonction des variables explicatives. Une droite de régression y est tracée (et, si nécessaire, les intervalles de confiance) avec le code R suivant :
- | Tracer la régression Y ~ X avec une droite et des intervalles de confiance
plot(logMaxAbund ~ logMass, data=bird, pch=19, col="yellowgreen", ylab = expression("log"[10]*"(Maximum Abundance)"), xlab = expression("log"[10]*"(Mass)")) abline(lm2, lwd=2) # On peut faire ressortir les points avec une forte influence points(bird$logMass[32], bird$logMaxAbund[32], pch=19, col="violet") points(bird$logMass[21], bird$logMaxAbund[21], pch=19, col="violet") points(bird$logMass[50], bird$logMaxAbund[50], pch=19, col="violet") # On peut également tracer les intervalles de confiance confit<-predict(lm2,interval="confidence") points(bird$logMass,confit[,2]) points(bird$logMass,confit[,3])
2.7 Sous-ensembles d'observations
Il est aussi possible d'analyser seulement une partie des observations. Par exemple, on peut refaire l'analyse de régression sur seulement les oiseaux terrestres.
- | Régression sur un sous-ensemble d'observations
# Souvenez-vous qu'on peut exclure des valeurs avec le symbole "!" # On peut analyser un sous-ensemble des données de "bird" en utilisant l'argument 'subset' de la fonction lm(). lm3 <- lm(logMaxAbund ~ logMass, data=bird, subset =! bird$Aquatic) # enlever les oiseaux aquatiques du modèle # Cette commande permet également d'exclure les oiseaux aquatiques lm3 <- lm(logMaxAbund ~ logMass, data=bird, subset=bird$Aquatic == 0) # Examinons le modèle opar <- par(mfrow=c(2,2)) plot(lm3) summary(lm3) par(opar) # Comparons les deux analyses opar <- par(mfrow=c(1,2)) plot(logMaxAbund ~ logMass, data=bird, main="All birds", ylab = expression("log"[10]*"(Maximum Abundance)"), xlab = expression("log"[10]*"(Mass)")) abline(lm2,lwd=2) plot(logMaxAbund ~ logMass, data=bird, subset=!bird$Aquatic, main="Terrestrial birds", ylab = expression("log"[10]*"(Maximum Abundance)"), xlab = expression("log"[10]*"(Mass)"), pch=19) abline(lm3,lwd=2) opar(par)
—DÉFI 1—
Examinez la relation entre log10(MaxAbund) et log10(Mass) pour les passereaux (i.e. passerine birds).
Conseil :
La variable 'Passerine' est codée comme 0 et 1, comme la variable 'Aquatic'. Vous pouvez vérifier ceci avec la commande str(bird)
.
3. ANOVA
L'analyse de la variance (ANOVA) est un type de modèle linéaire pour une variable réponse continue, et une ou plusieurs variables explicatives catégoriques. Les variables explicatives catégoriques peuvent comprendre plusieurs niveaux (ou groupes). Par exemple, une variable “couleur” peut avoir 3 niveaux: vert, bleu, et jaune. L'ANOVA teste si la moyenne de la variable réponse diffère entre ces niveaux ou groupes. Par exemple, si la masse des bleuets diffère selon leur couleur.
Le calcul de l'ANOVA se base sur la partition de la somme des carrés, et compare la variance entre les traitements à celle à l'intérieur des traitements (i.e. la variance intra-traitement). Si la variance entre les traitements est supérieure à la variance intra-traitement, la variable explicative a un effet plus important que l'erreur aléatoire (due à la variance intra-traitement). La variable explicative est donc susceptible d'influencer significativement la variable réponse.
Dans un ANOVA, la comparaison de la variance entre les traitements à celle intra-traitement se fait en calculant la statistique F. Cette statistique correspond au ratio entre la moyenne des carrés des traitements (MSTrt) et la moyenne des carrés des erreurs (MSE). Ces deux termes sont obtenus en divisant leurs sommes des carrés respectives par leurs degrés de liberté, comme on le voit présenté typiquement dans un tableau d'ANOVA (cliquez pour voir un tel tableau ci-dessous). Un p-value peut ensuite être calculée à partir de la statistique de F, qui suit une distribution de khi carré (χ2)
Cliquez pour plus de détails mathématiques.
3.1 Types d'ANOVA
- ANOVA à un critère de classification
Une variable explicative catégorique avec au moins 2 niveaux. S'il n'y a que 2 niveaux, un test de t peut être utilisé. - ANOVA à deux critères de classification (voir la section ci-dessous)
- Deux variables explicatives catégoriques ou plus,
- Chaque facteur peut avoir plusieurs niveaux,
- Les interactions entre chaque variable explicative catégorique doivent être testées. - Mesures répétées
L'ANOVA peut être utilisée pour des mesures répétées, mais ce sujet n'est pas abordé dans cet atelier. Un modèle linéaire mixte peut également être utilisé pour ce type de données (voir l'atelier 6).
3.2 Test de t
Si on a une variable explicative ayant seulement 2 niveaux, on peut utiliser un test de t de Student pour déterminer s'il y a une différence entre la moyenne des 2 niveaux. Selon les données, on peut choisir de tester une hypothèse unilatérale: c'est-à-dire qu'on peut déterminer si la moyenne d'un groupe est plus grande que celle de l'autre groupe, plutôt que de seulement détecter une différence entre les moyennes du groupe.
Cliquez ci-dessous pour plus de détails mathématiques.
Notez que le test de t est mathématiquement équivalent à une ANOVA à un critère de classification ayant deux niveaux.
Conditions de base
Si les conditions de base du test de t ne sont pas respectées, les résultats du test peuvent être erronés. Voici quelques notes à propos de la validation de ces conditions de base:
- Normalité des données
Comme pour la régression linéaire simple, la variable réponse doit être distribuée normalement. Si cette condition n'est pas respectée, mais que la distribution est relativement symétrique, que la moyenne est près du centre de la distribution, et que la distribution est unimodale, le test de t donnera un résultat valable en autant que la taille de l'échantillon soit suffisante (règle empirique : ~30 observations). Si les données sont fortement asymétriques, il est nécessaire d'avoir un très large échantillon pour que le test fonctionne. Dans ce cas-là, il est préférable d'utiliser un test non-paramétrique. - Homoscédasticité
Une autre supposition importante du test de t est que les variances des deux groupes sont égales. Ceci permet de calculer une variance combinée qui est utilisée pour calculer l'erreur type de la différence des moyennes. Si les variances des deux groupes sont inégales, la probabilité de commettre une erreur de type I (i.e. rejeter l'hypothèse nulle alors qu'elle est vraie) est supérieure au seuil α.
La robustesse du test de t augmente avec la taille de l'échantillon et est supérieure lorsque les groupes sont de même taille.
Il est possible d'évaluer la différence de variance entre deux échantillons en se demandant quelle est la probabilité de tirer deux échantillons d'une population avec des variances identiques alors que les échantillons ont des variances de s12 et s22.
Pour ce faire, il faut effectuer un test de ratio des variances (i.e. un test de F).
Non-respect des conditions de base
Si les variances entre les groupes ne sont pas égales, il est possible de corriger la situation avec la correction de Welch. Si les conditions de base ne sont toujours pas respectées, il faut utiliser la version non paramétrique du test de t : le test de Mann-Whitney. Finalement, si les deux groupes ne sont pas indépendants (e.g. mesures prises sur un même individu à deux périodes différentes), il faut utiliser un test de t apparié.
Effectuer un test de t
Dans R, le test de t est exécutés avec la fonction t.test
. Par exemple, pour évaluer la différence de masse entre des oiseaux aquatiques et non aquatiques, on peut utiliser le script suivant :
- | Test de t
# Test de t boxplot(logMass ~ Aquatic, data=bird, ylab=expression("log"[10]*"(Bird Mass)"), names=c("Non-Aquatic","Aquatic"), col=c("yellowgreen","skyblue")) # Tout d'abord, vérifions si les variances de chaque groupe sont égales # Note : il n'est pas nécessaire de vérifier la normalité des données, # car on utilise déjà une transformation logarithmique tapply(bird$logMass,bird$Aquatic,var) var.test(logMass~Aquatic,data=bird) # Nous sommes prêts pour le test de t ttest1 <- t.test(logMass~Aquatic, var.equal=TRUE, data=bird) # Cette commande est équivalente : ttest1 <- t.test(x=bird$logMass[bird$Aquatic==0], y=bird$logMass[bird$Aquatic==1], var.equal=TRUE) ttest1
Two Sample t-test data: logMass by Aquatic t = -7.7707, df = 52, p-value = 2.936e-10 alternative hypothesis: true difference in means is not equal to 0 95 percent confidence interval: -1.6669697 -0.9827343 sample estimates: mean of x mean of y 1.583437 2.908289
Ici, on voit que le test de ratio des variances n'est pas statistiquement différent de 1, ce qui signifie que les variances entre les groupes sont égales. Étant donné que notre valeur de p est inférieure à 0.05, l'hypothèse nulle (i.e. l'absence de différence de masse entre les deux groupes) est rejetée.
Test de t unilatéral
L'argument “alternative” de la fonction t.test()
permet d'effectuer un test de t unilatéral. Par exemple, si on veut tester l'hypothèse que les oiseaux terrestres sont plus légers que les oiseaux aquatiques, on peut écrire la commande de la façon suivante :
- | Test de t unilatéral
# Test de t en spécifiant l'argument "alternative" uni.ttest1 <- t.test(logMass~Aquatic, var.equal=TRUE, data=bird, alternative="less") uni.ttest1
Dans la sortie R obtenue par uni.ttest1
, les résultats du test sont indiqués à la troisième ligne :
Two Sample t-test data: logMass by Aquatic t = -7.7707, df = 52, p-value = 1.468e-10 alternative hypothesis: true difference in means is less than 0 95 percent confidence interval: -Inf -1.039331 sample estimates: mean in group 0 mean in group 1 1.583437 2.908289
Dans ce cas-ci, la statistique du test de t est t = -7.7707 avec df = 52 degrés de liberté, ce qui donne une valeur de p = 1.468e-10. On rejette donc l'hypothèse nulle. On peut conclure que les oiseaux aquatiques sont significativement plus lourds que les oiseaux terrestres.
Effectuer un test de t avec lm()
Un test de t est un modèle linéaire et un cas spécifique d'ANOVA avec une variable explicative ayant dexu niveaux. On peut alors effectuer un test de t avec la fonction lm()
dans R.
- | Test de t avec lm()
ttest.lm1 <- lm(logMass ~ Aquatic, data=bird) anova(ttest.lm1)
Analysis of Variance Table Response: logMass Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F) Aquatic 1 19.015 19.0150 60.385 2.936e-10 *** Residuals 52 16.375 0.3149 --- Signif. codes: 0 ‘***’ 0.001 ‘**’ 0.01 ‘*’ 0.05 ‘.’ 0.1 ‘ ’ 1
Quand les variances sont équivalents, on peut montrer que t2 = F:
3.3 Effectuer une ANOVA
Le test de t s'applique seulement quand on a une seule variable explicative catégorique, qui comprend 2 niveaux. Pour tous les autres modèles linéaires avec des variables explicatives catégoriques, on utilise une ANOVA.
Commençons tout d'abord par visualiser les données avec la fonction boxplot()
. Rappelez-vous que, dans R, les groupes sont ordonnés par ordre alphabétique par défaut. Il est possible de réorganiser les groupes autrement. Par exemple, on peut les ordonner par ordre croissant de la médiane de chaque diète.
Une autre façon de visualiser les effets des facteurs est d'utiliser la fonction plot.design()
. Cette fonction permet de représenter les valeurs moyennes des niveaux d'un facteur (par une ligne verticale) et la moyenne globale de la variable réponse (par une ligne horizontale).
- | ANOVA
# Ordre alphabétique par défaut boxplot(logMaxAbund ~ Diet, data=bird) # Réorganiser l'ordre des facteurs med <- sort(tapply(bird$logMaxAbund, bird$Diet, median)) boxplot(logMaxAbund ~ factor(Diet, levels=names(med)), data=bird, col=c("white","lightblue1", "skyblue1","skyblue3","skyblue4")) plot.design(logMaxAbund ~ Diet, data=bird, ylab = expression("log"[10]*"(Maximum Abundance)"))
Nous sommes maintenant prêts à effectuer une ANOVA. Dans R, la fonction aov()
permet d'effectuer une ANOVA directement. Il est également possible d'effectuer une ANOVA avec la fonction anova()
qui exécute l'ANOVA comme un modèle linéaire :
- ANOVA dans R
# En utilisant aov() aov1 <- aov(logMaxAbund ~ Diet, data=bird) summary(aov1) # En utilisant lm() anov1 <- lm(logMaxAbund ~ Diet, data=bird) anova(anov1)
3.4 Vérification des conditions de base
Comme la régression linéaire simple et le test de t, l'ANOVA doit respecter 4 conditions statistiques pour que les résultats soient valides. Voici quelques conseils pour tester ces conditions pour une ANOVA:
- Distribution normale
Les résidus d'un modèle d'ANOVA peuvent être visualisés à l'aide d'un diagramme quantile-quantile (Q-Q). Les résidus sont considérés comme normalement distribués s'ils se répartissent le long de la droite 1:1. Si ce n'est pas le cas, les résultats de l'ANOVA ne peuvent pas être interprétés. - Homoscédasticité
L'ANOVA est valide seulement lorsque la variance des résidus est homogène entre les groupes. Cette homoscédasticité peut être vérifiée par un graphique des résidus en fonction des valeurs prédites ou par un diagramme diagnostic “scale-location”. Si ces graphiques montrent une dispersion équivalente des résidus pour chaque valeur prédite, la variance des résidus peut être considérée homogène.
Il est également possible d'effectuer un test de Bartlett à l'aide de la fonctionbartlett.test()
. Si la valeur de p de ce test est supérieure à 0.05, l'hypothèse nulle H0: s12 = s22 =… = sj2 =… = sn2 est acceptée (i.e. l'homoscédasticité est respectée).
Une transformation de la variable réponse peut être utilisée si cette supposition n'est pas respectée. - Additivité
Les effets de deux facteurs sont additifs si l'effet d'un facteur demeure constant pour tous les niveaux d'un autre facteur. Chaque facteur doit influencer la variable réponse de manière indépendante des autres facteurs.
Si les conditions ne sont pas respectées, vous pouvez essayer de transformer la variable réponse. Ceci peut aider à normaliser les résidus, à égaliser les variances, et à transformer un effet multiplicatif en effet additif. Si vous ne voulez pas (ou ne pouvez pas) transformer vos données, vous pouvez utiliser l'équivalent non-paramétrique de l'ANOVA : le test de Kruskal-Wallis .
- Diagnostic du modèle
# Diagrammes de diagnostic opar <- par(mfrow=c(2,2)) plot(anov1) par(opar) # Test de la supposition de la normalité des résidus shapiro.test(resid(anov1)) # Test de la supposition de l'homogénéité de la variance bartlett.test(logMaxAbund ~ Diet, data=bird)
Idéalement, le premier graphique devrait montrer une dispersion similaire pour chaque niveau de diète. Toutefois, les tests de Shapiro et de Bartlett ne sont pas significatifs. On peut supposer que les résidus sont distribués normalement et que les variances sont égales.
3.5 Sortie du modèle
Lorsque le modèle d'ANOVA a été validé, on peut interpréter les résultats correctement. La sortie du modèle fournie par R dépend de la fonction qui a été utilisée pour effectuer l'ANOVA. Si la fonction aov()
a été utilisée :
aov1 <- aov(logMaxAbund ~ Diet, data=bird)
Les résultats de l'ANOVA peuvent être visualisés avec la fonction summary()
:
summary(aov1)
Si la fonction lm()
a été utilisée :
anov1 <- lm(logMaxAbund ~ Diet, data=bird)
les résultats de l'ANOVA peuvent être visualisés avec la fonction anova()
:
anova(anov1)
Dans les deux cas, la sortie dans R sera la même :
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F) Diet 4 5.106 1.276 2.836 0.0341 * Residuals 49 22.052 0.450 --- Signif. codes: 0 ‘***’ 0.001 ‘**’ 0.01 ‘*’ 0.05 ‘.’ 0.1 ‘ ’ 1
Cette sortie de R représente le tableau de l'ANOVA. On y retrouve les degrés de liberté, la somme des carrés, la moyenne de la somme des carrés, la statistique de F ainsi qu'une valeur de p. Dans l'exemple de la diète des oiseaux, la diète influence significativement l'abondance des oiseaux car la valeur de p est inférieure à 0.05. L'hypothèse nulle est rejetée, ce qui signifie qu'au moins une des diètes influence l'abondance différemment des autres diètes.
3.6 Test complémentaire
Il est impossible d'identifier quel traitement diffère des autres avec une ANOVA. Elle ne permet que de déterminer s'il existe une différence entre niveaux. Pour identifier les niveaux qui diffèrent des autres, les tests post-hoc comparent les combinaisons de variables explicatives (i.e. les traitements) deux par deux. Il existe plusieurs tests post hoc (e.g. Fischer’s least significant difference, Duncan’s new multiple range test, Newman-Keuls method, Dunnett’s test, etc.), mais le test de Tukey est le plus couramment utilisé. Dans R, on utilise la fonction TukeyHSD()
pour effectuer ce test :
- Test de Tukey
# À quel niveau se situe la différence de diète ? TukeyHSD(aov(anov1),ordered=T) # Cette commande est équivalente à la précédente : TukeyHSD(aov1,ordered=T)
La sortie de R inclut un tableau qui liste toutes les combinaisons des niveaux de la variable explicative et qui identifie quel(s) traitement(s) diffère(ent) des autres :
Tukey multiple comparisons of means 95% family-wise confidence level factor levels have been ordered Fit: aov(formula = anov1) $Diet diff lwr upr p adj Vertebrate-InsectVert 0.3364295 -1.11457613 1.787435 0.9645742 Insect-InsectVert 0.6434334 -0.76550517 2.052372 0.6965047 Plant-InsectVert 0.8844338 -1.01537856 2.784246 0.6812494 PlantInsect-InsectVert 1.0657336 -0.35030287 2.481770 0.2235587 Insect-Vertebrate 0.3070039 -0.38670951 1.000717 0.7204249 Plant-Vertebrate 0.5480043 -0.90300137 1.999010 0.8211024 PlantInsect-Vertebrate 0.7293041 0.02128588 1.437322 0.0405485 Plant-Insect 0.2410004 -1.16793813 1.649939 0.9884504 PlantInsect-Insect 0.4223003 -0.19493574 1.039536 0.3117612 PlantInsect-Plant 0.1812999 -1.23473664 1.597336 0.9961844
Dans ce cas-ci, la seule différence significative d'abondance se retrouve entre les diètes “PlantInsect” et “Vertebrate”.
3.7 Visualisation des résultats
Après avoir vérifié les conditions de base, interprété les résultats, et identifié les niveaux significatifs à l'aide de tests post-hoc ou de contrastes, les résultats d'une ANOVA peuvent être représentés graphiquement à l'aide de la fonction barplot()
. R produit donc un graphique de la variable réponse en fonction des niveaux de traitement, ou les erreurs types et le nom des niveaux du traitement (représentant le résultat d'un test post hoc) peuvent y être apposées.
- Barplot
# Visualisation d'un modèle d'ANOVA à l'aide de la fonction barplot() sd <- tapply(bird$logMaxAbund,list(bird$Diet),sd) means <- tapply(bird$logMaxAbund,list(bird$Diet),mean) n <- length(bird$logMaxAbund) se <- 1.96*sd/sqrt(n) bp <- barplot(means, col=c("white","lightblue1","skyblue1","skyblue3","skyblue4"), ylab = expression("log"[10]*"(Maximum Abundance)"), xlab="Diet", ylim=c(0,1.8)) # Ajout des lignes verticales représentant les erreurs types segments(bp, means - se, bp, means + se, lwd=2) # et des lignes horizontales segments(bp - 0.1, means - se, bp + 0.1, means - se, lwd=2) segments(bp - 0.1, means + se, bp + 0.1, means + se, lwd=2)
3.8 Contrastes (section avancée/facultative)
4. ANOVA à deux critères de classification
Jusqu'ici, les modèles ANOVA que nous avons explorés n'ont eu qu'une seule variable catégorique, mais on peut aussi créer des modèles ANOVA avec plusieurs variables explicatives catégoriques. Quand il y a 2 variables explicatives catégoriques, le modèle est un ANOVA à deux critères de classification. Un ANOVA à deux critères de classification teste plusieurs hypothèses: que la moyenne diffère entre les niveaux de la variable A, que la moyenne ne diffère pas entre les niveaux de la variable B; et qu'il n'y a pas d'interaction entre les variables A et B. Une interaction significative implique que la valeur moyenne de la variable réponse pour chaque niveau de la variable A change selon le niveau de la variable B. Par exemple, la relation entre la couleur d'un fruit et sa masse dépend de l'espèce de la plante: si oui, on peut dire qu'il y a une interaction entre la couleur et l'espèce.
Cliquez ci-dessous pour plus des détails mathématiques.
4.1 Effectuer une ANOVA à deux critères de classification
Dans R, une ANOVA à deux critères de classification est effectuée de la même manière qu'une ANOVA à un critère de classification avec la fonction lm()
.
DÉFI 2
Examinez les effets des facteurs “Diet”, “Aquatic” et de leur interaction sur l'abondance maximale d'oiseaux.
Rappelez-vous que vous devez vérifier les suppositions statistiques de base avant d'interpréter les résultats d'une ANOVA, soit :
- Distribution normale des rsidus du modèle
- Homoscédasticité des résidus de la variance
Cette vérification peut être faite en utilisant les quatre graphiques de diagnostic expliqués dans la section précédente.
4.2 Diagramme d'interaction
Les interactions peuvent être visualisées à l'aide de la fonction interaction.plot()
:
- Diagramme d'interaction
interaction.plot(bird$Diet, bird$Aquatic, bird$logMaxAbund, col="black", ylab = expression("log"[10]*"(Maximum Abundance)"), xlab="Diet")
Que signifie le trou sur la ligne des oiseaux aquatiques?
- Plan non équilibré
table(bird$Diet, bird$Aquatic)
0 1 Insect 14 6 InsectVert 1 1 Plant 2 0 PlantInsect 17 1 Vertebrate 5 7
Le plan est non-équilibré: il y a un nombre inégal d'observations entre les diètes pour les oiseaux aquatiques (représentés par le 1) et les oiseaux terrestres (représentés par le 0). Consultez la section avancée ci-dessous pour plus de détails sur les ANOVA à plan non-équilibré.
DÉFI 3
Tester le seuil de signification du facteur “Aquatic” en comparant deux modèles nichés (i.e. avec et sans ce facteur).
5. ANOVA non-équilibrée (section avancée/facultative)
6. ANCOVA
L'analyse de covariance (ANCOVA) est un modèle linéaire qui teste l'influence d'une (ou plusieurs) variable explicative catégorique sur une variable réponse continue. Chaque niveau de la variable catégorique est décrit par une pente (ou coefficient de variation) et une ordonnée à l'origine. En plus de tester si la variable réponse diffère pour au moins un niveau de la variable catégorique, l'ANCOVA teste aussi si la variable réponse est influencée par sa relation avec la variable continue (nommée la covariable dans une ANCOVA), et par une différence dans l'influence de la variable continue sur la réponse (i.e. l'interaction) entre les niveaux de groupe. Les hypothèses d'un ANCOVA sont alors: qu'il n'y a pas de différence de moyenne entre les niveaux de la variable catégorique; qu'il n'y a pas de correlation entre la variable réponse et la variable explicative catégorique; et qu'il n'y a pas d'interaction entre les variables catégoriques et continues.
6.1 Conditions de base
Tout comme le test de t et l'ANOVA, l'ANCOVA doit respecter certaines conditions statistiques qu'on peut vérifier à l'aide de diagrammes de diagnostic:
- Les covariables ont toutes la même étendue de valeurs
- Les variables sont fixes
- Les variables catégoriques et continues sont indépendantes
Note : Un variable fixe est une variable d'intérêt pour une étude (e.g. la masse des oiseaux). En comparaison, une variable aléatoire représente surtout une source de bruit qu'on veut contrôler (i.e. le site où les oiseaux ont été échantillonnés). Si votre modèle comporte des effets aléatoires, consultez l'atelier sur les modèles linéaires mixtes!
6.2 Types d'ANCOVA
Il est possible d'avoir plusieurs facteurs (i.e. variables explicatives catégoriques) et covariables (i.e. variables explicatives continues) au sein d'une même ANCOVA. Par contre, l'interprétation des résultats devient de plus en plus complexe à mesure que le nombre de covariables et de facteurs augmente.
Les ANCOVA les plus courantes comportent :
- une covariable et un facteur
- une covariable et deux facteurs
- deux covariables et un facteur
Les buts possibles de l'ANCOVA sont de déterminer les effets :
- des facteurs et des covariables sur la variable réponse
- des facteurs sur la variable réponse après avoir retiré l'effet des covariables
- des facteurs sur la relation existant entre les covariables et la variable réponse
Ces buts ne sont atteints que s'il n'y a pas d'interaction significative entre le(s) facteur(s) et la(les) covariable(s)! Des exemples d'interaction significative entre un facteur et une covariable (pour une ANCOVA avec un facteur et une covariable) sont illustrés ci-dessous dans les deux derniers graphiques:
La même logique s'applique aux ANCOVAs à plusieurs facteurs et/ou covariables.
6.3 Effectuer une ANCOVA
Effectuer une ANCOVA dans R ressemble à une ANOVA à deux critères de classification : on utilise la fonction lm()
. Toutefois, au lieu d'avoir deux variables catégoriques (e.g. “Diet” et “Aquatic”), on utilise maintenant une variable catégorique et une variable continue.
Par exemple, en utilisant le jeu de données CO2 (déjà inclus dans R) où la variable réponse est uptake, on peut effectuer une ANCOVA avec la variable continue conc et le facteur Treatment :
- Exemple d'ANCOVA
ancova.example <- lm(uptake ~ conc*Treatment, data=CO2) anova(ancova.example)
Si l'analyse indique que seule la covariable est significative, on retire le facteur du modèle; on revient à une ANOVA à un critère de classification.
Si l'analyse indique que seul le facteur est significatif, on retire la covariable du modèle; on revient à une régression linéaire simple.
Si l'analyse indique que l'interaction est significative, il faut trouver quels niveaux ont une pente différente.
Dans l'exemple du jeu de données CO2, la covariable et le facteur sont significatifs, mais l'interaction n'est pas significative. Si on remplace le facteur Treatment par le facteur Type, l'interaction devient significative.
Si vous voulez comparer les moyennes de la variable réponse entre les facteurs, vous pouvez utiliser les moyennes ajustées qui sont calculées comme dans l'équation de l'ANCOVA et en tenant compte de l'effet de la covariable :
- Moyennes ajustées
install.packages("effects") library(effects) adj.means <- effect('Treatment', ancova.example) plot(adj.means) adj.means <- effect('conc*Treatment', ancova.example) plot(adj.means)
DÉFI 4
Effectuez une ANCOVA qui teste l'effet du facteur Diet, de la covariable Mass, et de leur interaction sur la variable réponse MaxAbund.
7. Régression multiple
Une régression multiple teste les effets de plusieurs variables explicatives continues sur une variable réponse continue.
7.1 Conditions de base
En plus des conditions de base habituelles des modèles linéaires, il est important de tester pour l'orthogonalité parce que ceci influence l'interprétation du modèle. Les variables sont orthogonales quand les variables explicatives sont colinéaires. Si une variable explicative est corrélée avec une autre variable, elles expliquent probablement la même variabilité dans la variable réponse, et l'effet d'une variable sera caché par l'autre.S'il existe une relation entre deux variables explicatives, elles sont donc colinéaires.
La colinéarité doit être évitée, car il ne sera pas possible de distinguer les effets propres à chaque variable. Voici quelques solutions possibles :
- Gardez seulement une des variables colinéaires,
- Essayez une analyse multidimensionelle (voir l'atelier 9),
- Essayez une analyse pseudo-orthogonale.
La colinéarité entre variables explicatives peut être vérifiée à l'aide du facteur d'inflation de la variance (VIF ou “variance inflation factor”) en utilisant la fonction vif
du paquet HH
.
- Facteur d'inflation de la variance (VIF)
vif(clDD ~ clFD + clTmi + clTma + clP + grass, data=Dickcissel)
qui produit la sortie suivante:
clFD clTmi clTma clP grass 13.605855 9.566169 4.811837 3.196599 1.165775
Les variables colinéaires ont un VIF plus grand que 5. La sortie R montre alors que clDD, clFD, et clTmi sont fortement colinéaires. Seulement une de ces variables explicatives peut être retenue dans le modèle de régression final.
7.2 Jeu de données Dickcissel
Le jeu de données Dickcissel (du nom d'un petit oiseau granivore de la famille des Cardinalidae) explore les effets de plusieurs variables environnementales qui pourraient expliquer l'abondance et la présence d'une espèce d'oiseau des prairies nord-américaines avec des pics d'abondance au Kansas, É-U. Le jeu de données contient 15 variables :
Nom de la variable | Description | Type |
---|---|---|
abund | Le nombre d'individus observé sur chaque route | Continu/ numérique |
Present | Présence/ absence de l'espèce | Binaire (“Présent”/ “Absent”) |
broadleaf, conif, crop, grass, shrub, urban, wetland | Variables du paysage à moins de 20 km de rayon du centre de la route | Continu/ numérique |
NDVI | Indice de végétation (une mesure de la productivité) | Nombre entier |
clDD, clFD, clTma, clTmi, clP | Données climatiques (DD = degrés jours, FD = jours de gel, Tma = température max, Tmi = température min, P = précipitation) | Continu/ numérique |
Dans R, une régression multiple est effectuée à l'aide de la fonction lm()
et les résultats peuvent être visualisés avec la fonction summary()
. En utilisant le jeu de données Dickcissel, on peut tester les effets du climat, de la productivité et du paysage sur l'abondance du Dickcissel à l'aide d'un modèle de régression multiple.
DÉFI 5
Est-il nécessaire de transformer la variable réponse abund ?
Dans le défi 5, vous avez probablement remarqué que la variable réponse abund n'a pas pu être normalisée. Il faudrait alors peut-être laisser tomber la supposition de normalité et passer à un modèle linéaire généralisé, mais ceci ira à plus tard !
Pour l'instant, nous allons utiliser la variable abund non-transformée et comparer l'importance relative de trois variables explicatives (climat, productivité et paysage) sur l'abondance.
- Régression multiple
lm.mult <- lm(abund ~ clTma + NDVI + grass, data=Dickcissel) summary(lm.mult)
La sortie de R indique quelles variables explicatives sont significatives :
lm(formula = abund ~ clTma + NDVI + grass, data = Dickcissel) Residuals: Min 1Q Median 3Q Max -35.327 -11.029 -4.337 2.150 180.725 Coefficients: Estimate Std. Error t value Pr(>|t|) (Intercept) -83.60813 11.57745 -7.222 1.46e-12 *** clTma 3.27299 0.40677 8.046 4.14e-15 *** NDVI 0.13716 0.05486 2.500 0.0127 * grass 10.41435 4.68962 2.221 0.0267 * --- Signif. codes: 0 ‘***’ 0.001 ‘**’ 0.01 ‘*’ 0.05 ‘.’ 0.1 ‘ ’ 1 Residual standard error: 22.58 on 642 degrees of freedom Multiple R-squared: 0.117, Adjusted R-squared: 0.1128 F-statistic: 28.35 on 3 and 642 DF, p-value: < 2.2e-16
Dans ce cas-ci, les trois variables explicatives ont une influence significative sur l'abondance de Dickcissel, la plus significative étant le climat (p = 4.14e-15). Ces trois variables expliquent 11.28% de la variabilité de l'abondance de Dickcissel (R carré ajusté = 0.1128). Le modèle global est également significatif et explique la variabilité de l'abondance de Dickcissel mieux qu'un modèle nul (p < 2.2e-16).
Un graphique de la variable réponse en fonction de chaque variable explicative peut être utilisé pour représenter les résultats du modèle :
plot(abund ~ clTma, data=Dickcissel, pch=19, col="orange") plot(abund ~ NDVI, data=Dickcissel, pch=19, col="skyblue") plot(abund ~ grass, data=Dickcissel, pch=19, col="green")
7.3 Régression polynomiale (section avancée/facultative)
7.4 Régression pas à pas
8. Partition de la variation (section avancée/facultative)
Allez plus loin !
Super ! Vous êtes maintenant prêts à effectuer des régressions, des ANOVA et des ANCOVA sur vos propres données. Cependant, rappelez-vous de toujours spécifier vos modèles correctement et de vérifier leurs conditions de base avant d'interpréter les résultats en fonction des caractéristiques écologiques de vos données.
Quelques livres pertinents à propos des régressions linéaires et de l'ANOVA
- Myers RH - Classical and Modern Regression with Application
- Gotelli NJ - A Primer of Ecological Statistics
- r_atelier4.txt
- Last modified: 2021/10/13 23:51
- by lsherin